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Marchés & Arbitrages : absence de leadership sectoriel
Marchés & Arbitrages : absence de leadership sectoriel

Exposition US : Equity 100% - Cash 0% (inchangée depuis le 15/09/2020).

Exposition Europe : Equity 100% - Cash 0% (inchangée depuis le 09/11/2020).

Notre exposition cash varie de 0% à 50% maximum en fonction de nos algorithmes propriétaires « top down » (Market Pressure Index et Spread momentum).

Les rotations sont devenues tellement rapides, qu’une sorte de « trading range » s’est installé entre les valeurs cycliques et de croissance avec une volatilité plus prononcée sur les valeurs technologiques et les matières premières. A tour de rôle, les valeurs technologiques et les valeurs liées à l’inflation sont prises d’accès de faiblesse puis rebondissent : il n’y a actuellement plus de leadership sectoriel. Les marchés deviennent moins directionnels et de plus en plus « brownien » à savoir que leur variation est devenue aléatoire, avec des changements rapides en fonction d’événements isolés qu’il s’agisse d’une statistique ou de déclarations de la FED.

Le marché ne semble pas avoir encore tranché sur le scénario de l’inflation, à savoir s’il s’agit-il d’un cycle ou d’un pic ponctuel, ce qui explique son évolution de plus en plus erratique et l’absence de continuité des tendances à court terme. Les nouvelles sanitaires rassurantes conduisent à la réouverture progressive de l’économie mondiale à l’exception de l’Inde et du Brésil, rendant plus proche la normalisation de la politique monétaire des banques centrales, tandis que la question de l’inflation reste entière. Les données sont contradictoires avec d’un côté, des tensions sur les prix aux USA, et de l’autre des créations d’emploi décevantes, et une reprise retardée en Europe.

Nous notons aussi que les cours du pétrole restent fermes et ont déjà intégré le possible retour de l’Iran sur le marché, sans choc particulier, ce qui est lié aux fortes attentes sur la demande mondiale. Dans le même temps les taux longs US restent figés sur les niveaux de 1.60% depuis 2 mois malgré les premiers signes d’infléchissement de la FED sur sa politique monétaire, rendant probable l’arrêt progressif des achats obligataires en fin d’année. Ces tendances nous paraissent contradictoires et non tenables dans la durée.

Rester à l’écart des bulles, tout en restant diversifié d’un point de vue thématique. On assiste depuis 3 mois à des éclatements de bulles successifs sur des actifs risqués après une progression forte et rapide, qu’il s’agisse en ce moment des cryptomonnaies, ou il y a quelques semaines de l’ETF ARK, des SPAC ou de valeurs d’énergies renouvelables. On peut légitimement se demander quelle sera la prochaine bulle à éclater. Il y a deux candidats naturels pour cela, du fait des progressions significatives sur un laps de temps court. Si les marchés optent pour un scénario de pic d’inflation sans lendemain, les matières premières et les secteurs qui en dépendent devraient enregistrer un atterrissage brutal. Si au contraire le scénario d’un cycle d’inflation venait à se confirmer, certaines valeurs technologiques à forte croissance dont les multiples restent excessifs, s’ajusteront significativement à la baisse.

Dans cet environnement, nous restons donc à l’écart des valeurs technologiques à fort Bêta et multiples élevés ainsi que sur les valeurs les plus volatiles liées aux matières premières. Pour autant, nous considérons qu’une diversification sur les thématiques de croissance et de reflation reste la meilleure option à ce stade, en particulier sur les secteurs liés à la reflation qui restent « value » comme les Banques européennes, les Pétrole & Gaz et la Chimie, ainsi que sur certains secteurs de croissance comme le Luxe Européen, les Medtechs et un certain nombre de valeurs technologiques dont le risque/reward reste attractif. Les valeurs défensives semblent profiter de la situation actuelle, car elles constituent un moindre risque en attendant que le marché ait tranché sur le scénario de l’inflation. L’immobilier résidentiel, la Pharmacie, l’Agroalimentaire sont bien orientés à court terme et restent assez attractifs en termes de valorisation. En cas d’augmentation de la volatilité ces secteurs devraient tirer leur épingle du jeu.

Nous privilégions une approche équilibrée et restons à l’écart du risque de bulle en évitant les titres identifiés à risque, du fait d’une progression trop rapide, de multiples excessifs ou de Bêta trop élevés et dont le momentum est corrélé (ou inversement corrélé) à la dynamique des taux.

Nous augmentons notre exposition aux secteurs défensif, avec une approche globalement équilibrée et qualitative en attendant que le marché ait tranché sur le scénario de l’inflation, en particulier sur le portefeuille Tactical Europe, le plus flexible d’un point de vue des rotations sectorielles (+2.5% de performance relative YTD) et également sur le portefeuille Core US (-5.5%), qui s’appuie sur une stratégie hybride entre Tactique et Megatrend.

Nous prenons nos bénéfices sur des valeurs cycliques ayant réalisé des parcours haussiers significatifs ou qui semblent fragilisées. Nous gardons une exposition aux valeurs de croissance, en particulier sur les valeurs du Luxe, de la Santé et pour l’instant sur certaines grandes valeurs technologiques. Notre portefeuille « Megatrend », basé sur une stratégie à long terme sur des valeurs de croissance de qualité, reste inchangé cette semaine.